Le passage du Nord-Ouest – Une nouvelle réalité pour la logistique

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Le passage du Nord-Ouest est situé dans le nord du Canada. Il était gelé toute l’année, ce qui rendait la navigation maritime impossible, mais en raison du réchauffement climatique, cette région commence à fondre. Il y a dix ans, il a été dégelé pour la première fois toute l’année, ce qui a permis une utilisation et une navigation régulières. Malheureusement, ce n’est pas que de bonnes nouvelles, car ce n’est pas le point de discorde entre tous les pays de l’Arctique. Les principaux acteurs du jeu sont, sans surprise, les Etats-Unis et la Russie, mais aussi les pays scandinaves et le Canada.

Pendant des siècles, les colons européens ont cherché un passage navigable vers le nord-ouest pour réduire le temps qu’il faut pour passer du Pacifique à l’Atlantique. Il a finalement été découvert au milieu du 19ème siècle et traversé quelques années plus tard. Cependant, il n’était pas possible de l’utiliser comme route commerciale principale en raison de la condition frigide avant le 21e siècle. Cela signifie que ces eaux devront bientôt être réglementées par des organisations internationales. Si vous voulez en savoir plus sur les règlements d’expédition à l’étranger, lisez cet article de Ship Overseas Inc.

La guerre froide

Bien qu’elle ait été pratiquement inutile pour le transport maritime et le commerce, cette région n’a jamais été aussi importante sur le plan stratégique qu’à l’époque de la guerre froide. Les sous-marins américains et soviétiques patrouillaient ces eaux, essayant d’espionner l’autre et de prendre le dessus.

Les Routes

Le passage du Nord-Ouest se compose de trois sections distinctes.

  • Est – la région entourant l’île de Baffin et les eaux de la baie de Baffin
  • Centre – il y a deux routes possibles dans cette région. La branche nord s’étend au nord de l’île de Baffin, puis plein ouest jusqu’à l’île Victoria. Là, un virage serré vers le sud est nécessaire pour traverser le passage Prince-de-Galles. La dent du sud commence également dans les eaux au nord de l’île de Baffin. Cependant, plutôt que d’aller vers l’ouest à partir de là, ce prong mène vers le sud en passant devant l’île Somerset, puis vers l’ouest à travers l’étroit détroit de Bellot. De là, il va au sud de l’île Prince-de-Galles et de l’île Victoria.
  • Ouest – la dernière partie de cette route est libre de tout obstacle et se dirige vers le détroit de Béring et le Pacifique.

La revendication du Canada

Étant donné que la majorité des îles traversées par cette route appartiennent au Canada, notre pays considère ces eaux comme ses eaux territoriales. Cela signifie qu’ils peuvent contrôler quels navires peuvent passer par ce passage. Ils ont commencé à faire des offres à ce sujet dès 1969 lorsqu’un pétrolier américain a franchi le passage.

Réclamations d’autres pays

D’autre part, la plupart des autres pays qui ont un intérêt dans la région arctique considèrent ces eaux comme internationales, ce qui signifie que chacun a le droit de les utiliser. À leurs yeux, le Canada a le droit de pêcher, d’appliquer les lois environnementales, mais pas de contrôler qui utilise le passage et à quelles fins. Les partisans les plus ardents de cette solution sont les États-Unis et l’UE, car ils sont les plus susceptibles d’utiliser le laissez-passer.

Routes commerciales

L’attrait de ce nouveau passage n’est pas seulement le fait qu’il peut raccourcir les voyages de l’Asie vers l’Amérique et l’Europe, mais il permet aussi d’utiliser des supertankers trop grands pour passer par le canal de Panama.

Avec l’augmentation des forages de pétrole et de gaz naturel dans l’Arctique par tous les pays arctiques, cette nouvelle route permet aux pays de commercer et de transporter des marchandises plus efficacement que jamais.

Inconvénients

Les dommages et l’impact environnemental négatif qu’il aura sur l’Arctique ne sont pas encore clairs et devront faire l’objet d’une étude plus approfondie, mais à mesure que la glace se retirera, l’utilisation du passage va augmenter.